Pour moi, les situations d’écriture les plus propices se trouvent dans les oeuvres littéraires étudiées, comme dans celles de The Littérature 1 ou de The Littérature 2.  Avec chaque oeuvre littéraire étudiée, les élèves étaient si impliqués que les situations pour écrire n’ont pas manqué :

-sentiments du héros,

-lettres adressées aux personnages,

-portraits s’il y a des ellipses,

-écrire à partir d’illustrations,

-faire parler des personnages,

-écrire à partir de courtes animations vidéo,

-transformer un récit en recette,

-écrire une carte postale pour récapituler les pays visités,

-écrire à la manière de , etc …  S’approprier un style, des styles, c’est mieux comprendre ce que l’on lit mais aussi peu à peu trouver son propre style. C’est comme en Arts : on procède à un nourrissage culturel, et après, on compile, on s’approprie, on choisit et on devient créatif.

Oui, on a écrit tous les jours, mais pas tous les jours quelque chose de nouveau ! On a aussi révisé les brouillons, (ça prend du temps et les élèves récrivent quelques passages) … On peut améliorer son brouillon avec le DRAS : déplacer, remplacer, ajouter, supprimer. 

Ce qui a le plus plu aux élèves a été d’écrire à partir d’images des récits fantastiques. Merci à Karine Sadran qui est venu tester en classe. Je vous mets en téléchargement plus bas mes outils créés. 

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Comment faire pour corriger tous ces écrits ?

Ecrits longs ou écrits courts (dont certains se sont transformés en écrits longs, finalement), tous les écrits ont eu besoin d’être révisés. Pour les écrits courts, le jour même ou le lendemain ; pour les écrits longs, en plusieurs fois. La révision est effectuée d’abord par les élèves, en groupes de relecture.

 

1) Dans ma classe, j’ai des tables octogonales d’ateliers. Les élèves se regroupent dans un premier temps et lisent leur écrit à haute voix, avec toujours dans chaque groupe, un élève un peu expert pour bien aider. Mais tout le monde apporte son grain de sel. En relisant à haute voix, les premières corrections se font, en cas d’oubli de mot, de ponctuation, d’incohérence, de répétition etc. Moi, je suis à une table (la célèbre « table d’appui » dont on parle beaucoup) avec un groupe et les groupes tournent avec moi. J’aide mes élèves a corriger la syntaxe, la concordance des temps, le respect d’énonciation etc … Pendant ce temps, les autres élèves travaillent en autonomie.

2) Le lendemain : toilettage orthographique, et c’est le même principe. En amont, j’ai annoté les erreurs que les élèves peuvent corriger seuls avec le code de correction de la classe et j’ai pris en charge le reste. Les élèves travaillent seuls mais dans leur groupe, pour se faire aider en cas de souci (la coopération, quoi !). Ils ont avec eux leur cahier-mémoire et les affichages de classe sélectionnés pour les besoins. Moi, j’accueille les groupes qui tournent et on apporte les dernières corrections. La copie au propre est différée.

 

3) Pas de production d’écrits sans valorisation : on se lit nos textes entre nous, on se félicite, on se conseille et quand j’ai le temps, j’écris aussi et je leur lis. Un vrai bain d’écrits !

 

Bilan du projet après 3 mois

Les élèves écrivent énormément, avec enthousiasme, des textes plus longs, plus riches, plus variés et avec plus d’attention. On n’est plus dans les 4 lignes du début d’année (pour des CM1 quand même !), on n’est plus non plus dans le « vomi verbal » sans ponctuation et incompréhensible. Ils ont compris dans l’ensemble ce que signifie « se relire » et qu’on progresse mieux à plusieurs : un bel exemple d’auto-socioconstruction des savoirs (pour caser le beau mot cher à Gérard de Vecchi). Je vais donc continuer dans cet esprit.

 

Et l’EDL dans tout ça ?

Sans EDL, moins de progrès. J’en suis convaincue parce que les notions d’EDL se sont imposées à nous au fur et à mesure de nos écrits et elles avaient du sens

Pour améliorer l’orthographe, on a travaillé sur les familles de mots, l’étymologie, sur les balles d’accord dans les dictées … Il y a plein de choses à faire à la place des fiches. Il nous a fallu travailler sur le passé simple pour produire des récits au passé, avec des listes de mots.

 

Un exemple avec « Sous la moquette » des Mystères d’Harris Burdick. 

1) Dans un premier temps, les élèves se sont exprimés sur l’image et ils ont écrit en binôme ce qu’ils voyaient/comprenaient/imaginaient (sans correction orthographique à ce stade puisque cela sert d’outil pour écrire ensuite). Lecture des productions pour donner des idées, modifier, etc

2) Puis, on a effectué un travail sur le lexique de la peur, avec mise en commun.

3) Ensuite, il a été nécessaire de travailler sur l’axe du temps à cause du texte écrit en dessous de l’illustration, qu’il fallait absolument réutiliser : « Deux semaines passèrent et cela recommença« .  Idem, pas de correction orthographique puisque cela constitue une sorte de trame avant écriture. Lecture des productions pour donner des idées, modifier etc

4) Production d’écrits reprenant la trame préparée en amont.

5) Et pour la révision du brouillon, vous connaissez maintenant mon organisation (voir plus haut). 

6) L’évaluation de tout ce travail a été fait à partir d’une image. Toutes les bonnes stratégies ont été réinvesties.

 

J’ai utilisé depuis d’autres ressources pour la production d’écrits. Les voici : 

Histoires à écrire de Retz, où tout est fléché pas à pas. CLIC sur les images

Les jogging d’écriture de la tanière de Kyban, à condition de revenir sur les textes produits. 

Les petits sujets d’écriture de Sobelle.

-Le jeu « Histoire de raconter » de Placote, pour créer des histoires à partir de cartes, en suivante les 5 étapes du récit.

Et vous, vous utilisez quoi en production d’écrits ? 

 

Sylvie Hanot, PEMF et Conseillère pédagogique

Mes publications :

                     

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