Si l’écrit n’est pas présent dans les items d’évaluation, il est bien précisé que quelques mots isolés peuvent être lus et copiés après parfaite maîtrise à l’oral (BO)
Pour la séquence Halloween j’ai donné à relire comme trace écrite les personnages du livre et de leur nom en anglais, parce qu’après évaluation, la lecture en était maîtrisée. Mais j’ai réalisé pour la séquence Numbers et pour mon projet Big Green Monster à quel point il fallait être prudente.
Pour les nombres, j’ai donné au départ les nombres de 1 à 10 avec une police d’écriture très drôle + les nombres écrits en lettres à côté. Ils les connaissaient si parfaitement dans l’ordre ou le désordre ! Et pourtant, la majorité des élèves a été perturbée devant l’écriture en lettres en anglais, ne sachant plus lire « one, two, three » ! J’ai donc fait décoller la trace écrite (après tout, je m’étais trompée, je le leur ai dit, en ajoutant que j’avais une autre idée). Je me suis souvenue que nous avions appris les nombres en contexte avec la comptine « one potato, two potatoes … » et j’ai donné les nombres en images uniquement avec le dessin des patates correspondant.
A télécharger gratuitement sur le site Supersimplelearning.com
Pour mes flahcards CE1, du coup, J’ai effacé l’écriture des nombres
La trace écrite peut être aussi une image qui réactivera la mémoire. Bien sûr, on ne peut réactiver QUE ce qui a été mis en mémoire, dit Micheline Cellier (dans Le vocabulaire à l’école primaire, Retz) ce qui implique que le mot ait été appris en contexte, entendu de nombreuses fois, répété au moins 10 fois, et ait été utilisé hors contexte pour passer dans la mémoire à long terme.
Pour mon projet autour de l’album Go away big green monster, les élèves s’étaient entraînés par de nombreuses activités à mémoriser le lexique des couleurs et des parties du visage, à redire l’histoire en interaction avec moi, et à redire leur propre histoire. Mais pour la classe TICE, il fallait un document-mémoire par binôme, pour pouvoir s’enregistrer dans l’ordre du déroulement de l’histoire, et pour que la conseillère pédagogique, Audacity en mains, puisse connaître le texte des enfants. Pensant que mes élèves maîtrisaient bien le vocabulaire, je pensais qu’ils seraient capables de « lire » pour suivre le bon ordre ou en cas de trou de mémoire. Je leur ai donc fourni un beau document écrit, à remplir par deux (le travail était en binôme).
Erreur ! Cela les a handicapés plus qu’autre chose, alors qu’ils savaient parfaitement DIRE leur texte en associant le geste à la parole (ex : ils enlevaient les yeux de leur monstre et disaient « go away red eyes » etc). Il faut dire que la tâche n’était pas simple d’associer adjectif de couleur et partie du visage, après 4 mois d’anglais !
Alors je leur ai donné un document créé dans l’urgence, avec des images à la place du texte, servant d’aide-mémoire et là, plus de problème.
Le seul souci de l’informatique finalement c’est que pour s’enregistrer, il n’y a plus leur support-monstre en papier et les élèves ne peuvent donc plus associer le geste à la parole. A savoir pour la prochaine fois : ils auraient pu dire leur texte avec leur monstre-papier à la main, où toutes les parties du visage étaient mobiles, fixées à la patafix.
Bref, je suis donc encore plus vigilante sur les traces écrites, depuis …
–Un document théorique sur la trace écrite (qui m’aide bien à les définir en fonction de ce que je veux en faire) :
CLIC : La trace ecrite dans les apprentissages
-A retenir aussi pour les traces écrites : on peut catégoriser le lexique pour mieux le mémoriser. Micheline Cellier dans « Le vocabulaire à l’école primaire », Retz, dit que l’on retient bien ce qui a du sens, ce que l’on répète, ce que l’on catégorise et ce qu’on réutilise. Les mots d’un album peuvent être regroupés autour d’une fleur ou de tout autre dessin qui aide à la mémorisation.
Il n’est pas nécessaire de passer par l’écriture, on peut coller les images au cycle 2, cela dépend du choix des élèves. Je leur laisse ce choix-là après qu’ils aient bien mémorisé le mot à l’oral, en situation de compréhension et de production. Si le mot écrit les perturbe, on ne colle que le dessin. D’autres sont plus à l’aise avec l’écrit, pourquoi ne pas respecter cette différence ? voir des exemples ici : CLIC
Dès lors que l’enfant sait que le cahier agit come un aide-mémoire, il est en mesure de dire si le mot écrit est une aide ou non. Mes élèves ont compris que le système grapho-phonétique anglais est différent du nôtre, ils l’ont bien remarqué et verbalisé tout au long de l’année.
Sylvie Hanot (Cafipemf LVE)
Si vous avez une suggestion à faire, si vous avez testé, si cela vous a aidé, merci de laisser un commentaire !
6 Comments
Merci pour ton blog riche pour les débutants en anglais et très bien conçu en plus.